"On grimpe les étages, on fait craquer quelques marches, on arrive au cinquième, on entre. À première vue, rien. Ou si peu. Une moquette grisâtre, quelques cartons, des murs qui ont oublié d’être blancs, des câbles qui trainent, un oiseau mort.

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On repart un peu penaud en regardant çà et là si l’on a rien manqué.

On a tout loupé.

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Comme après quelques minutes dans l’obscurité, on y voit plus clair, on recommence tout.

À l’entrée, un plan d’évacuation n’indique aucune issue, seulement des zones grises pour dire une présence. On ouvre grand les yeux.

Dans une première salle, tous les objets qui meublaient l’appartement ont été soigneusement empilés. Mis au coin, punis pour leur apathie. Faisant face à cette cathédrale d’aggloméré, une modeste prise électrique. On est surpris par sa douceur, puis ses coutures, son imperfection, tout est faux. En sortant, on voit de nouveau double..."

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Lucas Belloc

Extrait du texte du livre de l'exposition.